Exquises les Marquises

Arrivés le 21 Juin à Nuku Hiva dans la baie de Taihoae après 20 jours de mer depuis San Cristobal (Galapagos), nous voici à destination, en Polynésie Française, objectif final de notre voyage. Ça, c’est fait !! Nous venons de terminer notre dernière grande traversée, il ne nous restera plus que des « petites navigations » de max 3 jours ; et surtout nous allons pouvoir profiter, en tout, 1 an pour prendre le temps dans les escales qui nous attendent, dans les nombreux archipels de rêves de la Polynésie ! Beau programme !

Baie de Taihoae (Nuku Hiva) – du 21 au 30/06/2022

 

Quel bonheur de mettre le pied à terre après ce long voyage et surtout dans cette baie magnifique. Une fois les papiers d’entrée signés à la gendarmerie, Pierre et Astrid font leurs recherches pour trouver de bonnes adresses de woofing/de logements chez l’habitant. Ils trouvent assez facilement quelqu’un qui les héberge en échange d’un coup de main pour le jardinage. Nous les recroisons souvent autour du « Ptit Quai » car ils sont également à la recherche de leur futur bateau pour la Nouvelle Zélande. Ils nous proposent gentiment de nous aider à nettoyer le bateau avant de partir, décidément, Nous sommes tombés sur des bateaux stoppeurs au top ! Le Ptit Quai, c’est le snack sur le quai des pêcheurs. C’est un mélange de rencontres entre les voileux qui se reposent après la grande traversée et les pêcheurs qui nettoient leurs poissons. Ça fait également une bonne cantine pour les requins qui se donnent RDV tous les matins. Et puis au Ptit Quai, nous découvrons les jus de pamplemousse des Marquises : une tuerie atomique !

Le deuxième jour, en visitant la petite ville de Taihoae, nous demandons au hasard, au directeur de l’école St Joseph s’il peut prendre les enfants jusqu’à la fin de l’année (qui a lieu 2 semaines après notre arrivée). A priori ce n’est pas autorisé mais il accepte quand même. Nous sommes bien loin des formalités administratives de la métropole ! Les enfants crient à l’injustice au début mais ils se font vite copain avec toute l’école (dont Taihara, qui nous fera visiter son village !) et ne voudront plus partir par la suite. Il ne reste à peine 15 jours d’école mais les professeurs des enfants les prennent sous leurs ailes, ils sont adorables. Nous sommes invités pour la fête de fin d’année avec remise des diplômes, chants marquisiens et plein de jeux. C’est top de pouvoir profiter de l’école en français, ça fait du bien (et franchement plus facile) aux enfants et aux parents. Il n’y a plus qu’à rouler les R…

Ces 15 jours passent assez vite avec le rythme de l’école, le bricolage sur le bateau, le travail pour Sandra, le ménage, les courses, quelques balades et quelques apéros avec l’équipage d’Ahimsa qui sont arrivés en même temps que nous.

 Et puis nous apprenons qu’il y a le festival des arts Marquisiens qui se tient à Fatu Hiva à partir du 7 juillet, juste après la fin des classes. Ce Festival annuel rassemble les artistes des 6 îles habitées des Marquises. Ca donnd envie d’y aller mais il y a 120 milles à faire face au vent. Un peu dur de se motiver après la traversée du pacifique mais une fenêtre météo se dessine le lendemain de la fin de l’école et puis Pierre et Astrid nous demandent s’ils peuvent venir avec nous, des bateaux stoppeurs pour faire les quarts de nuit, aller c’est partiii !!

Omoa (Fatu Hiva) – Le festival des arts marquisiens – du 1 au 13/07/2022

 

La traversée se passe plutôt bien avec des conditions légères et quasiment sur un seul bord en s’appuyant un peu sur un moteur dans les molles. Tout juste 24 heures après le départ nous découvrons Fatu Hiva et la baie d’Omoa au petit jour, le décor est grandiose. Quelques voiliers sont déjà mouillés en attente du festival mais nous n’avons pas de mal à trouver une place. En fait le mouillage est assez rouleur et il reste 4 jours avant le début du festival. Nous arrivons un jour très calme mais nous verrons les jours suivants que ce n’est vraiment pas agréable de rester à bord tellement ça bouge dans le bateau. Nous quittons le bateau le matin et rentrons le soir, Motu passe en mode hôtel !

A terre, le village de 300 habitants s’apprête à recevoir environ 1 500 personnes, les gens ici ne savent pas trop à quoi s’attendre. Il faut dire qu’ici il n’y a pas d’aérodrome et il y a 4 à 5 heures de navette pour aller à la première île (Hiva Oa).

Dans le village, nous faisons plein de rencontres. Entre les voiliers (EDO, Ahimsa et Miri Miri) et les locaux (Freddy, Marie-Claire, Tom et Maeva et leur cousins…), nous passons nos journées à discuter entre le café et la plage. Nous faisons aussi quelques parties de foot avec les enfants du village et puis body-board tous les jours sur la plage.

Pour le festival, il y avait une cérémonie avec 800 danseurs le premier jour puis chacune des îles présente un spectacle d’une heure et demie chaque soir. Les spectacles sont grandioses, les costumes végétaux hyper travaillés, les musiciens, les danseurs, les guerriers… Nous en prenons plein les yeux. Dommage que tout soit en Marquisiens, chaque danse à une signification et le thème de cette année est justement la langue Marquisienne. Nous arrivons à avoir quelques explications avec les locaux mais nous sentons que la culture est super importante pour ce peuple qui a perdu beaucoup de traditions avec l’arrivée des missionnaires il y a deux cents ans. Nous sentons qu’il y a une forte volonté de retrouver ces coutumes à la fois magnifiques et impressionnantes.

 Les spectacles finissent vers 22 h donc c’est à chaque fois une mission de mettre l’annexe à l’eau et ramener tout le monde à bord depuis le petit quai d’embarquement d’Omoa. On sort l’annexe de l’eau avec les roues sur le slipway car la houle est trop forte dans le port et il y a plein de trafic avec tous les pêcheurs et les débarquements des autres bateaux.

La journée, il y a différents ateliers avec les artistes et puis nous avons eu la chance de voir les fours marquisiens. Chaque île fait un trou assez grand pour cuire plusieurs cochons, chèvres et autres viandes enveloppés dans des feuilles de bananiers. La cuisson se fait à l’étouffée avec des galets mis dans le feu auparavant. Avec tous ces fours, un repas est offert à tout le monde le dernier jour. Une grosse orgie !

Puis le festival se termine, tout le monde repart petit à petit. Le village d’Omoa retrouve presque son calme habituel mais un nouveau coup de vent est prévu avec de la houle. Nous avons envie de retrouver un mouillage calme, pour se reposer et décidons donc de faire route vers Hanavave, la fameuse baie des Vierges dont tout le monde parle. La navigation se passe bien, il y a à peine 2 milles nautiques !

Hanavave (Fatu Hiva)  – la baie des Vierges – du 13 au 18/07/2022

 

Nous savions que pendant le festival ce mouillage était bondé (les navigateurs faisant le trajet en dinghy pour aller au festival, avec des ancres qui chassent dues aux fortes rafales) mais trois jours après le festival, presque plus personne. Nous arrivons à mouiller devant la plage, le paysage est magnifique. Ce n’est pas pour rien qu’on la qualifie comme étant l’une des plus belles baies du monde !!

A terre, nous faisons quelques rencontres (Simon, Léa…), il y a les fêtes de juillet où des jeux sont organisés pour les enfants. La coutume est d’ailleurs étrange car chaque commune prévoit un budget pour récompenser les enfants qui participent aux épreuves. Les enfants se font plein de copains.

Au mouillage, il y a Louis et Anaïs, Amanda et Robin sur Morgane et puis le voilier Pablo, des Québécois qui ont deux enfants de 6 et 8 ans, génial, la connexion se fait assez rapidement.

Nous faisons également la balade jusqu’à la cascade, avec pique-nique et baignade puis le dernier jour nous nous motivons pour la rando jusqu’en haut de la baie : superbe panorama.

Aller, après 3 semaines passées sur Fatu Hiva, il est temps de continuer notre route, direction Hiva Oa (60 Mn), dans le port d’Atuona, la ville principale des îles du Sud.

Atuona (Hiva Oa) – du 19/07 au 1/08/2022

 

Après une navigation assez rapide au Travers, nous rentrons dans le petit port d’Atuona (baie de TahauKu). Ça manque de place. Nous arrivons à se mouiller à côté de nos copains Suisse Azad.m avec une amarre arrière frappée sur le quai.

Alex. a eu le Covid après le festival (comme beaucoup de gens d’ailleurs) et maintenant c’est au tour de son mec, Fly. Alex a loué une voiture et nous propose de l’accompagner pour aller faire le tour de l’Est de l’île pendant que Fly est en convalescence dans le bateau. Un peu risqué de chopper le Covid mais nous avons passé près d’une semaine pendant et après le festival avec des gens contaminés par ce satané Corona donc nous décidons quand même de prendre le risque et nous partons en vadrouille avec le 4×4 explorer le site archéologique de Puamau et toute la côte. Ça tombe bien car nous ne risquons pas de venir ici en bateau, les mouillages ne sont pas bien abrités.

Dans le port il y a aussi le chantier MMS où nous en profitons pour réparer le spi, réparer la drosse du safran qui avait cassé pendant la traversée, remplir les bouteilles de gaz, faire du carburant et quelques bricoles. Il y a aussi la 4G pour bosser, des magasins pour faire l’avitaillement. Un peu de civilisation quoi.

Nous nous motivons aussi à faire une grosse randonnée avec nos amis Suisses sur le plus haut sommet de l’île. Ici il n’y a pas de sentier balisé mais Fly et Alex se sont renseignés et à priori le chemin pour aller à la première crête est facile. Facile mais pour des Helvettes car on marche depuis le bateau environ 3 heures sur tout type de chemin. La vue est top et les enfants ont été super courageux. Nous revenons tous avec les jambes griffées, la prochaine fois nous n’oublierons pas les pantalons !!

Nous assistons aussi à un spectacle de danse, faisons des balades sur la côte, Sandra, de son côté est partie explorer l’ouest de l’ile (Taaoa). Elle se fait un tennis avec le seul prof qui lui prête une raquette.

Le temps passe encore vite et le mouillage est quand même assez inconfortable ; donc dès que nous récupèrons notre spi et que toute la check liste est entièrement cochée, nous repartons direction Tahuata où des plages paradisiaques nous attendent !

Tahuata – du 1 au 15/08/2022

 

Une petite navigation dans le canal des Bordelais (chenal entre l’île d’Hiva Oa et de Tahuata) et nous voilà à Tahuata. Nous mouillons à la plage d’Hanamoena, sable blanc, cocotiers et eau translucide. Sûrement une des plus belles plages des Marquises et en plus c’est hyper abrité donc la belle vie !

Nous en profitons pour fêter les un an de notre voyage avec une bouteille de champagne offerte par Claire et Loïg. Une bouteille qui aura fait la moitié du tour du monde sur un champs de bosse mais malgré ça, c’était un véritable plaisir !  Nous trouvons aussi du poisson avec un pêcheur local (Mou) qui nous donne gentiment une belle bonite. Nous les partagerons autour d’un feu de bois sur la plage avec Starlime (des Allemands), un équipage d’Hawaïen et un équipage de Canadien.

Nous en profitons pour faire des après-midis plage,  plongées et aussi pour rien faire.

Quelques jours plus tard, nos potes du bateau Pablo nous rejoignent et nous allons mouiller seuls au monde dans la baie d’à côté toute aussi belle (Ivaiva Iti). Apéro au programme, nous partagons l’école avec les 4 enfants, faisons plages et sorties snorkeling.

Puis nous décidons d’aller à Vaitahu, le village principal de l’île. La baie est vraiment superbe, les gens vraiment gentils, nous nous y sentons bien. Des pêcheurs nous donnent du poisson, des habitants  des fruits et puis nous partons avec Jimmy et son 4 x4 explorer l’île avec l’équipage de Pablo. C’est deux heures de voiture sur des pistes caillouteuses et super abruptes. Ça secoue mais le décor vaut le déplacement. Sur la route  nous nous arrêtons ramasser des mangues, des goyaves, des pommes cythères… Et puis Jimmy nous amène chez son beau-frère qui habite en plein milieu de l’île où il fait du coprah. Il vit là tout seul sans électricité ni moyen de locomotion. Nous sentons l’isolement mais il a l’air heureux. Il nous donne gentiment 2 régimes de bananes et des piments. Sur le chemin du retour, Jerem pose la caméra sur la glacière (pleine de glace) et bien sûr elle a réussi à s’ouvrir sur le chemin accidenté… le bain d’eau glacé d’une heure ne lui a pas plu (bon quelques jours plus tard, c’est Sandra qui ne fermera pas bien le capot de la Go Pro avant d’aller se baigner… adieu Osmo, adieu GoPro…).

Nous invitons Solange et Moïte que nous avions rencontrés à Fatu Hiva à diner sur le bateau avec leur bébé. Ils habitent à Vaitahu et Moïte est le seul pêcheur professionnel de l’île.

Dernière étape à Tahuata, la baie d’Hapatoni, appelée aussi la baie des Dauphins. Cette baie est magnifique, super abritée et le relief autour est impressionnant. L’eau n’est pas très claire mais un nombre de poissons impressionnants se mettent à sauter. Puis un matin sommes  réveillés par le chant des dauphins. En sortant c’est un spectacle de dingue, il y a des centaines de dauphins dans toute la baie, tranquille. Nous ne savons pas trop ce qu’ils font mais ils semblent se reposer, sans trop se soucier de nous. Nous en profitons pour aller nager avec eux. Ils se laissent approcher de quelques mètres. Sous l’eau, le bruit de la voie des dauphins est incroyable. Nous allons même en paddle avec les enfants juste à côté d’eux, c’est génial.

Nous sommes trop bien à Tahuata mais nous devons bientôt partir car il faut être le 17 septembre à Nuku Hiva pour récupérer les parents de Jerem à l’aéroport et nous avons pleins de choses à découvrir encore.

Nous nous faisons encore quelques jours à Vaitahu où il y a les fêtes pastorales avec quelques spectacles, des tournois de pétanques et de bingo. Nous profitons des derniers moments avec les copains et puis nous repart onspour La côte Nord de Hiva Oa. Beaucoup de monde nous a dit que ça valait le coup d’y passer…

Hanaipa (Hiva Oa) – du 15/08 au 05/09/2022

 

Nous repartons sur les chapeaux de roue au vent de travers dans le canal des Bordelais avec des rafales à 25 nœuds. Motu accélère et traverse les 5 milles nautiques en moins d’une demi-heure. Sous le vent d’Hiva Oa, plus un souffle d’air donc nous rejoignons la pointe au moteur puis nous nous faisons cueillir avec 25-30 nœuds de vent mais cette fois de face et une mer bien formée. Deux options s’offrent à nous, une première baie, Hanamenu à 500 m au vent en attendant que le vent se calme ou la baie d’Hanaiapa mais qui est à 8 milles dans l’axe du vent. Une autre option a même été envisagée, faire demi-tour et rentrer à Tahuata ! Nous tirons un premier bord pour aller à la première baie mais celle-ci est complètement exposée et il ne semble pas raisonnable de mouiller ici. Nous décidons de tout affaler et d’aller à Hanaiapa au moteur, à 2.5 nœuds sur le fond pendant 8 milles. Un vrai moment de bonheur accompagné de quelques vomitos.

Heureusement la baie d’Hanaiapa est bien abritée du vent et nous arrivons à mouiller dans une zone ou la houle ne rentre pas trop. Bon ça roule quand même un peu.

Le lendemain, nous trouvons une voiture avec Maire (une habitante adorable – dites Maïle) qui nous amène récupérer notre nouveau convertisseur 220 V qui vient de Tahiti par avion :

 Quelques semaines avant, tous nos chargeurs d’ordinateurs portable et la machine à laver ont montré des signes de faiblesses, voir ils ne fonctionnaient plus. Le stress pour l’entreprise de Sandra et puis pour toute l’administratif du bateau, l’école, la navigation, les photos… Après un bref diagnostic, on a mis notre convertisseur (pourtant un Victron) acheté d’occasion en cause. Heureusement nous en trouvons un disponible à Tahiti que nous nous faisons livrer en quelques jours à Hiva Oa. Nous en profitons pour faire aussi les courses à Atuona et aller à la pharmacie car nous venons d’apercevoir quelques poux dans la tête des enfants ! Les enfants étaient collés avec tous les copains à Vaitahu, nous avons sûrement dû les chopper là-bas. C’est parti pour une éradication des petites bêtes sur nos quatre têtes !! Il a fallu qu’on s’y reprenne à deux fois pour ne plus en entendre parler.

Etant donné que le mouillage roule un peu, nous faisons les devoirs le matin sur les petites tables au-dessus de la plage, vu sur le lagon et le bateau. De là nous rencontrons Jonas et Tanoa avec qui les enfants fabriqueront des maquettes de bateau avec des bouteilles plastiques, des morceaux de bambous et quelques bouts de ficelles. Les enfants vont ensuite faire la connaissance de tous les enfants du village qui viennent à l’heure du volley pour jouer au foot ou à cache-cache.

Dans la baie, il y a Robin et Amanda (voilier Morgane) que nous avions rencontré à Fatu Hiva. Ils ont en plus en charge (avec l’hôtesse du bord Emeline et le cuisinier, Nico) le bateau d’un milliardaire, un Lagoon 77, mouillé dans la baie pour deux mois. Eux sont ici depuis le mois de Mai. Ils connaissent donc tout le monde dans la vallée.

Ils nous disent que vers 16 h il y a volley tous les jours avec les habitants. En effet, avec la sono à fond au bras, tout le monde ou presque arrive pour taper la balle. C’est super sympa, bienveillant et ça permet de rencontrer tout le monde rapidement.

Nous enchainons avec des apéros sur le gros cata, Amanda et Robin nous expliquent tous les trucs cool à faire dans le coin. On aura la chance de pêcher la langouste de nuit au pied des falaises avec Amaru, Tehae, Kevin, Henri et Robin, de partager des sessions de pêche au fusil, surfer des petites vagues, observer le balai des raies Manta au pied du lampadaire du petit quai et le regroupement des requins pointes noirs à marée basse, participer à une partie de chasse à la chèvre en montagne avec Tehae et Kevin…

 Nous voulions rester une petite semaine ici puis aller à Ua Huka car il y avait une fenêtre météo permettant d’aller mouiller là-bas (les 2 seuls mouillages de l’île sont assez exposés). Après un vote à main levé de l’équipage, tout le monde souhaite rester ici, continuer à profiter des copains et des nombreuses activités.

Nous rencontrons aussi Jean-Yves dont on avait pas mal entendu parler car il adore aller à la rencontre des voileux de passage.  Nous organisons un barbeuc avec lui et Jean-Paul (un vieux briscar ancien pêcheur qui navigue depuis trente ans). Poisson grillé, viande, poulet et surtout une bouteille de Ricard tombée avec Jean Paul… Quelle rigolade ! Le lendemain, Jerem est allé avec Jean Paul pêcher des oursins crayons qu’on fera en apéro le midi avec un bon vin blanc (merci à Agathe et Alexis) et quelques poissons grillés.

Il y a aussi Iotété, Mariel et leur petit garçon Maonu qui nous font un stage de Coprah, vont nous chercher des graines pour enfiler des perles, nous donnent des fruits et nous accompagnent en randonnée… Et surtout, Mariel, une grande créatrice de couronne de fleur, nous couvre de parures pour nos dix ans de mariage (ouah les vieux) !

C’est difficile de raconter ici tous nos souvenirs, les bons moments passés ici à Hanaiapa, il y en a tellement : les crêpes chez Marie et Koui (prononcez couilles), les ice-creams chez Lafi, les parties de volley, les tournois de foot et de pétanques, les parties de pêche et de chasse, la chasse à la chevrette (crevette de rivière), les dîners avec Lucienne et Tehae sur le bateau,… mais on retiendra surtout le Kaikai d’adieu où tout le monde est venu pour un barbeuc de poissons chez Jean-Yves… Trop de bons souvenirs.

Un autre souvenir pour Sandra, qui après une ballade de 4h A/R sur une magnifique plage (Hanatekuha), s’est fait recouvrir de bouton de nono (le mini moustique local qui sévit jour et nuit). Bon souvenir et premier avertissement. Pourtant Jerem et les enfants ne se font pas piquer et pensent qu’ils sont protéger, nous verrons par la suite qu’il n’en est rien !

Le jour du départ, réveil à 5h pour faire les 80 milles qui nous séparent de Taihoae dans la journée. Comme un signe, la chaine s’est enroulée autour d’une énorme patate de corail à environ 12 m de profondeur. Jerem n’arrive pas à défaire le truc seul, nous sommes allés chercher Tehae pour venir nous prêter main forte. On arrive à se dégager vers 8 h. Notre départ est animé par les cornes de brumes et le son du cor suisse de nos potes Azad.m, venus nous rejoindre quelques jours auparavant… Emotions !

Nuku Hiva  – Le retour – du 5 au 17/09/2022

 

Nous arrivons à Taihoae de nuit, vers 20 h. Le mouillage s’est pas mal vidé par rapport au mois de juin mais il y a encore une vingtaine de bateau et le mouillage est toujours aussi rouleur. Nous sommes venu ici surtout pour récupérer les cours des enfants qu’on s’était fait envoyer chez Cécile d’Accastillage Diffusion. Etant donné le confort limité du mouillage, nous faisons toute notre job liste rapidement puis on repart le lendemain car un coup de vent est attendu le surlendemain. Nous préfèrons s’abriter ailleurs et puis il nous reste une dizaine de jours pour visiter l’île de Nuku Hiva que nous ne connaissons pas encore.

Nous allons nous cacher à Hooumi qui est censé être super abrité mais il s’avère que la houle rentre quand même pendant le coup de vent. Tant pis, Nous en profitons pour aller découvrir le village qui est quand même bien mort car tous les jeunes sont partis pour l’école. Les quelques habitants rencontrés nous donnent des fruits et nous montrent leur artisanat. Nous allons aussi visiter Taipivai en stop. Là nous rencontrons Simon et sa femme qui nous invitent à manger et nous donnent une cargaison de fruits et d’avocats. Il faut dire qu’ici la vallée est bien humide et t’as l’impression que tout pousse partout. Encore des nonos partout, nous nous habillons malgré la chaleur, pantalon, tshirt  manche longue obligatoire sur les plages de Nuku Hiva.

Puis nous profitons d’une petite fenêtre météo pour aller à Hatiheu, la ville sur la côte Nord de Nuku Hiva (une quinzaine de milles avec un peu de près). C’est d’ici que nous récupérerons les parents. Nous trouvons une voiture pour aller à l’aéroport, des marquisiens qui nous invitent à manger et nous proposent de faire des machines à laver. Et oui, il y a le dessal qui nous lâche encore une fois. Heureusement il y a de l’eau potable ici donc on peut bidonner.

Nous allons aussi quelques jours dans la baie d’Anaho pour faire un grand ménage, un peu de devoirs et puis plage (infestée de nonos !!). Ces petites bêtes (également appelés ien-iens ou chitras) qui te mordent sans que tu t’en rendes compte, tu ne les vois pas mais c’est seulement le lendemain que tu te rends compte que tu es bombardé, criblé de morsures qui te grattent mais qu’il ne faut pas toucher sous peine d’infection ! Un vrai bonheur avec les enfants.

De retour à Hatiheu, Sandra a trouvé un sculpteur pour faire un tiki personnalisé à Robin, le petit neveu qui vient de naître.

Et puis c’est parti, le 17/09, Teiki vient nous chercher à 8h au quai pour aller à l’aéroport. 2h de route pour traverser l’île et croiser des paysages hallucinants. Les enfants sont trop excités de retrouver les grands parents !

L’arrivée des grands parents – le 17/09/2022

 

Génial les retrouvailles et félicitations à papi et mamie pour les 5 avions pris pour arriver jusqu’à nous. Nous en profitons pour faire un peu de tourisme sur le chemin du retour, un déjeuner à Taihoae au Ptit Quai, quelques courses avant de rentrer dans la baie de Hatiheu. Dans la descente du retour, nous visitons le site archéologique impressionnant à moitié enfuit dans la brousse.Nous embarquons les grands parents à bord de Motu et nous récupèrons toutes les choses que nous avons commandés de métropole, c’est un peu noël. Milles Mercis à Jean et Anne pour le transport et surtout à la douane qui les ont laissés passés 😉.

Anne nous a ramené aussi du fromage de Savoie et de la viande des grisons, un vrai régal. Mais on s’apercevra que le fromage a un peu tourné pendant le voyage et nous récupérons une tourista générale pendant quelques jours… Ambiance à bord !

Nous nous se faisons un super resto à Anaho après une séparation de l’équipage en deux pour rejoindre la baie voisine. Une équipe navigante et une équipe randonnée.

Une petite session de kite pour jerem dans la baie de de Haatuatua, un peu de plongée dans les coraux un peu abîmés, puis nous repartons pour faire le tour de l’île avec une escale à Pua où nous rencontrons Vincent et sa famille, les seuls habitants de la vallée. Nous repartons avec une cargaison de fruits. Prochaine escale à Daniel’s bay ou Hakaui. Le cadre est magnifique mais l’escale est courte car nous préfèrons aller à Ua Pau, l’île voisine avant de se diriger vers les Tuam’s…

Hatiheu :

 

Anaho :

 

Daniel’s bay :

 

Ua Pau – l’île des sportifs du 23 au 29/09/2022

 

Une petite traversée de 25 milles pour rejoindre Hakahau, une petite baie protégée par une petite digue. On nous avait prévenu que c’était une ville de sportif avec plein d’enfants qui jouent sur la plage. Nous n’avons pas été déçu.

Initiation au Va’a avec Tarora et son équipe, diner chez Jérôme et Elisa,  messe le dimanche matin, ptit tennis pour Sandra avec des locaux,  et grâce à l’arrivée de l’Ara Nui, un spectacle de haka nous est offert.

Nous sommes aussi invité à déjeuner chez Paulette et Damas, les parents de Lucienne qu’on avait rencontrés à Hanaiapa. Adorables, Nous passons la matinée à discuter puis Damas nous amène visiter toute la côte Ouest de l’île en 4×4.

Une semaine après être arrivé ici, une petite fenêtre météo nous décide à prendre le chemin des Tuamotu (ou Tuam’s pour les locaux) et ses lagons de rêves… Nous ne sommes pas fâchés de retrouver des mouillages tranquilles mais adieu les îles verdoyantes aux reliefs vertigineux, les fruits à profusions, les copains, la culture marquisienne… Nous partons avec des souvenirs plein la tête et les pics majestueux de Ua Pau s’éloignent peu à peu à l’horizon…

Pour les amateurs de fruits

On ne peut pas résister, en tant que grand fans, de partager les nombreux fruits découverts ici. Ca restera un super souvenir surtout qu’ici ils poussent en abondance dans chaque jardin. Les habitants ont donc pour habitude de les donner. On aura fait notre cure de vitamine pendant 3 mois ! :

5 Commentaires

  • Oh la la la la la la la..... Mais comme votre voyage et vos écrits sont magnifiques... Merci pour cette échappée belle! La bise!!

  • GAHINET MARTINE

    Génial ! On retrouve des souvenirs de ces belles îles et c’est certainement en y restant longtemps qu’on les découvre vraiment ! Merci pour ces récits.

  • Que de merveilleux moments passés ensemble. Découvertes de lieux magiques, de personnes au grand cœur, etc…. Merci, merci, merci à vous 4.. Dur dur la séparation. Mais continuer votre beau voyage et profitez. On se revoit au mois d’août prochain.

  • adele du 11

    C'est super beau les photos! Vous avez l'air de bien vous amuser. J'ai fait une semaine de voile avec l'école à la rentrée (dommage que je ne vous ai pas croisé). Au revoir !

  • Agathe du 31

    Bon, j'étais à 2 doigts de raconter aussi mes vacances à la grande motte mais j'avais pas assez de photos. Déso...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.