Les San Blas – Kunayala

Cayos Holandes (1/2)

Le réveil est trop tôt après notre courte nuit mais le spectacle en vaut la chandelle ! On est entouré par trois îlets de sable blanc, couverts de cocotiers et bordés par de l’eau turquoise. On saute tous à l’eau ! On est arrivé dans l’archipel des San Blas à Cayos Holandes après 7,5 jours de navigations.

Jeoffrey passe nous voir sur sa pirogue taillée dans un tronc d’arbre

Dans la matinée, Jeoffrey passe nous voir sur sa pirogue taillée dans un tronc d’arbre. C’est un Kuna qui vient nous faire payer la taxe locale et nous proposer du poisson. Les Kunas sont des indigènes qui se sont battus pour rester sur leurs terres et ont obtenu leur indépendance le 25 février 1925. Depuis, ils occupent ce territoire qu’ils appellent Kunayala dont l’archipel des San Blas fait partie.

On passe deux jours ici pour se reposer. On nage, on fait du paddle, du kite, on explore les petites îles et on fait griller nos poissons au feu de bois sur la plage.

El Porvenir – Carti

On décide ensuite d’aller à El Porvenir pour faire notre entrée officielle sur le territoire Panaméen et Kuna. On arrive à mouiller juste avant la nuit devant une piste d’atterrissage surréaliste posée sur un ilet plus petit que la piste elle-même. On tente notre chance, et banco, on arrive à faire tamponner nos 6 passeports au poste de douane à 19h !! Une visite le lendemain matin au congrès des Kuna pour payer la taxe de la communauté et notre clearance d’entrée est faite.

on arrive à faire tamponner nos 6 passeports au poste de douane à 19h !!

Aujourd’hui c’est l’anniv de Jerem. On va mouiller sur l’île d’à côté pour aller fêter ça et visiter un peu une île peuplée de Kuna car sur El Porvenir, il n’y a rien à part les administrations. L’île fait 200 m sur 120 m et il n’y a pas une place de libre. Les maisons, ou plutôt cabanes en bois et tôles sont entassées les unes sur les autres. Il y en a même sur pilotis au-dessus de l’eau et d’ailleurs tout le monde à ses toilettes au bout d’une passerelle avec trois planches en guise de trône : simple et efficace. L’île est étonnamment propre, les rues sont balayées, les maisons sont entretenues. On trouve quand même des déchets entassés dans certains coins mais c’est raisonnable et en général c’est pour remblayer les zones basses et faire des digues pour se protéger des vagues. Les rues sont remplies d’enfants, les femmes sont toutes vêtues des molas traditionnels, c’est plein de couleurs, c’est magnifique. On arrive à trouver une carte SIM, c’est une habitante qui nous vend la sienne à 2$. Au Panama, on paye tout en dollar US. Il y a une monnaie locale mais on ne voit que la petite monnaie. On arrive aussi à acheter 2 – 3 légumes et de quoi faire un gâteau. Soirée d’anniversaire sur le bateau après un petit apéro en terrasse.

Le lendemain, on va déposer les deux garçons au port de Carti car c’est à priori le seul endroit où on peut rejoindre Panama City en voiture. On s’attendait à trouver un port mais c’est en fait une plage avec quelques jetées en bois, quelques lanchas qui font des rotations et 3 baraques. Il n’y a pas grand-chose mais on arrive à se trouver un petit self pour faire notre repas d’adieu avec Julien et Vincent. Ils partent pour Panama city dans le but de trouver des vélos à retaper pour ensuite aller au Mexique puis dans le nord du Canada !! Belle rencontre, on leur souhaite plein de bonnes choses pour la suite de leur périple.

Cayos Paloma

On repart après manger avec l’annexe qui prend l’eau (Jerem a pété le vide-vite en voulant le resserrer). Direction les îles paradisiaques à nouveau.

C’est vraiment top de naviguer ici. Le vent est modéré, constamment de secteur Nord et la mer est plate quasiment tout le temps.

On s’arrête pour le goûter dans un petit lagon entouré d’îles désertes. Il n’y a que 3 bateaux. C’est trop beau. On plonge, on explore les îles et on se repose.

Cayos Mangles

Le lendemain aprem, on repart pour une petite nav et on refait un stop sur une langue de sable, cette fois on est tout seul.

C’est marrant car on aperçoit au loin un mouillage où ils sont 15. Je ne sais pas ce qu’il y a de plus là-bas mais nous préférons nettement avoir notre île pour nous tout seul.

Nargana et Isla Tupile

L’inconvénient des îles désertes est qu’il n’y a pas forcément Internet et Sandra a besoin de se connecter pour un rendez-vous boulot. On va à la ville la plus proche, Nargana, ou il y a trois énormes antennes télécoms. C’est une ville assez grande où on trouve des écoles et un collège-lycée. L’île est remplie d’enfants, de jeunes et de militaires. Les gens sont vraiment cool. Le mouillage est bien abrité mais l’eau est un peu crade et on voit un balai de déchet qui vient de l’île. On décide de continuer notre chemin le lendemain.

On fait une après midi plage à Isla Tupile dans un décor de rêve avec lange de sable, piscine naturelle (l’eau est à plus de 30°C), session de kite et snorkeling parmi les coraux.

Le mouillage n’est pas top donc on décide d’aller s’abriter derrière Isla Tigre qui est à une heure de nav.

Isla Tigre

On commence à sortir des zones protégées par les récifs et Isla Tigre est plus exposée aux vagues. On arrive à se mouiller dans un petit trou de souris juste derrière les maisons. Ca bouge un peu mais on est bien à l’abri.

Mila, se plaint de l’oreille depuis hier, une troisième otite en 1 mois, c’est reparti pour les antibio…

On va visiter le village le lendemain. Les maisons sont toutes en bois, remplissage en palmes à part quelques-unes en parpaing. Les ruelles sont super propres. Il y a plein d’enfants et de jeunes. La zone habitée fait 500 m sur 120 m et ils sont près de 2 000 habitants à vivre à l’année ici. Ils vivent surtout avec l’agriculture, la pêche et un peu d’artisanat qu’ils vendent aux quelques touristes qui passent par là. Ils travaillent surtout pour leur propre subsidence et ne souhaitent pas faire de commerce. Depuis peu, le gouvernement leur apporte un peu d’aides financières et matériels. L’eau courante a été amenée il y a quelques années depuis le rio située sur le continent en face de l’île (à environ 1 km). Il n’y a pas l’électricité. Chacun a sa petite installation 12 V avec panneaux solaires (aide du gouvernement), batterie et parfois, un petit groupe de plusieurs familles se partage un groupe électrogène.

Le lendemain, on fait la rencontre de Fidel et sa famille. Lui parle très bien espagnol et est assez ouvert à la discussion. Sa femme, ses enfants et les autres membres de la famille qui sont là ne parlent pas bien espagnol. Il se fait donc une joie de faire traducteur Kuna. On lui demande si on peut interviewer ses filles pour l’échange scolaire avec l’école des enfants. Il nous propose de revenir le lendemain pour que les enfants essayent les Molas traditionnels. On restera discuter avec eux sur pas mal de sujets. Super échanges !

Et puis au fur et à mesure, on rencontre plein d’enfant qui sont fans de foot. Finalement on restera 5 jours à faire plein de rencontre et voir comment vit la population sur une toute petite île, entassés, avec pas grand-chose.

Fidel nous fait visiter les champs de culture à terre et la pompe d’eau douce qui alimente toute l’île. Il y a pas mal de choses qui poussent mais les cultures semblent être entretenues au minimum. Ils viennent se servir quand ils ont besoin mais ils ne vendent rien. On passe également devant le cimetière. Fidel nous explique que les corps sont transportés dans un hamac avec les petites barques, ils sont exposés une dernière fois sous un arbre pour que la famille puisse se recueillir et le corps est posé et recouvert de terre !

On espérait voir des crocodiles car à priori il y en a plein mais c’est un échec. On a vu en revanche plein de gros crabe bleu.

Cayos Coco Bandero

On repart direction les îles paradisiaques, ça fait longtemps qu’on n’a pas sauté dans l’eau turquoise ! En même temps il n’a pas fait très beau pendant qu’on était à Isla Tigre, ça tombe plutôt bien.

On se trouve un mouillage à 20 m de la plage et entourée par trois iles désertes. Encore un mouillage carte postal et on est tout seul ! Quelques Kunas passent pour nous vendre du poisson, on fait de belles plongées, farniente sur la plage, les enfants se mettent au paddle, jerem tente une session kite mais il n’y a pas assez de vent.

Le lendemain, on décide de lever l’ancre !

Cayos Holandes 2/2

Une petite nav. de deux heures et nous revoilà dans les Cayos Holandes mais cette fois nous avons repéré sur la carte un grand lagon. On mouille sur la barrière de corail au niveau d’une langue de sable blanc. Les couleurs de l’eau sont magnifiques. Il fait 32° et super humide, on saute tous à l’eau pour se rafraichir. On passe ensuite le reste de la journée à nager parmi les coraux, c’est encore trop beau.

Le lendemain, plongée le matin à proximité du bateau et l’après midi nous allons dans le grand lagon où nous nageons avec des grandes raies Pastenagues et des requins nourricières. On rencontre sur la grande île du lagon un couple qu’on avait déjà rencontré à côté de l’Isla Tortuga. Ils étaient venus faire un feu à côté de nous. C’est l’île de la grand-mère. La famille se relaie tous les mois pour garder et entretenir l’île. Il n’y a que leur cabane (un toit de palme avec des hamacs). Ils sont avec leurs deux enfants de 1 et 3 ans. Ils nous demandent si on peut charger leur portable au bateau car ils n’ont pas l’électricité et si on n’a pas de l’antimoustique. Ca ne doit pas être facile tous les jours de vivre sur une île déserte !

On finit la journée sur un minuscule ilot de sable entouré par une barrière de corail également incroyable. On en prend plein les yeux.

Cayos Chichime et route vers Panamarina

On doit aller au Chantier Panamarina pour faire l’antifouling du bateau. Pour se rappocher, on fait une dernière nuit à Cayos Chichime. C’est l’archipel le plus près de la civilisation et donc le plus touristique. Il y a des cabañas et des restos sur les îles, de nombreux charters, tout le monde parle espagnol, on sent qu’on revient vers la civilisation.

Le lendemain, on lève l’ancre vers 9h pour une navigation de 6 heures en direction de Panamarina, le chantier où nous devons faire notre carénage. Le temps est orageux, on prend quelques bons grains et on entend gronder l’orage. On arrive devant Cacique vers 16h, où on passe le chenal tout étroit pour rentrer dans la mangrove ou se trouve la Panamarina.

4 Commentaires

  • Merci pour ce récit. Ça me rappelle des souvenirs d'il y a 5 ans jours pour jours (c'est fb qui me l'a rappelé). J'ai cru reconnaître qqs palmiers 😊 Profitez bien et continuez à nous faire partager cette aventure.

  • Marie Hamelin

    Bonjour les navigateurs, Un conseil précieux qui vous évitera otite et antibiotique: RINCER ABONDAMMENT VOS CONDUITS AUDITIFS À L'EAU DOUCE après chaque baignade plongée. A l'eau douce. Allez profitez bien continuez à nous faire remonter de bons souvenirs! Marie du 28 rue du docteur roux.

  • Quel petit paradis !

  • Grincheuse du 31

    Ouai, bof, on doit se lasser quand même non ?.....

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