'est bon, la météo se met en place et nous laisse passer à partir du 15 septembre. Entre 10 et 20 nœuds de vent dans la bonne direction sont annoncés pour au moins une semaine. Nous sommes plusieurs bateaux à partir aujourd'hui pour Madère. On est tous content de partir pour notre première "grande traversée". En même temps, il y a un peu d’appréhension, nous ne savons pas comment nous allons réagir pendant 3 ou 4 jours en mer.
Notre première "grande traversée" !
On part dans du vent très léger avec trois heures de moteurs et le vent s'établit au fur et à mesure qu'on s'éloigne des côtes. Au début on est sur une mer plate, la vitesse du bateau est plutôt bonne, la première journée la vie est belle. On passe les rails des cargos au large de Cascais, on voit quelques dauphins, on mange des chips devant le couché de soleil... Le soir le vent forcit jusqu'à 20-25 nœuds et le bateau accélère entre 8 et 10 nœuds. Nous serons obligés de réduire un peu la voilure (GV 1 ris + génois 1 tour) car les vagues sont bien croisées avec le vent de sud qui soufflait depuis plusieurs jours et maintenant le flux de nord qui commence à s'établir. Ca devient difficile de tenir debout dans le bateau, les petits marins commencent à être un peu malade...
le premier soir le vent forcit, la mer est croisée...
Heureusement, les enfants arrivent à bien dormir dans leurs couchettes malgré les bruits des vagues qui tapent sous la nacelle (entre les deux coques) les mouvements du bateau à chaque vague... Sandra est un peu malade la première nuit et ne fera qu'une partie de son premier quart, Jérémy fera le reste.
Le lendemain, la deuxième journée de navigation le vent se calme un peu mais la mer est encore difficile. Malgré le beau temps, le vent n'est pas très chaud. On essaye de rester dehors et s'occuper comme on peu. Ce n'est pas facile de trouver des jeux adaptés. Du coup on discute, on chante, on regarde les bateaux que l'on croise, on écoute des histoires et musiques, on fait la course avec les voiliers qui vont aussi à Madère.
Côté alimentation, ce n'est pas évident de trouver quelquechose à avaler et surtout à garder ! On arrive quand même à faire un plat chaud le soir, avant de se coucher. Des pizzas, des pates, du riz, dans l'ensemble ça reste très basique. On essaye de boire aussi, accompagné d'un petit médicament de temps en temps...
La deuxième nuit, le vent reforcit et la troisième journée, le vent mollit. On arrive à mettre le grand spi pour garder une bonne moyenne. Pour cette dernière journée, tout l'équipage sait qu'on arrive le lendemain matin si on garde cette moyenne ! Du coup le temps devient long : "Maman, quand est ce qu'on arrive ??"
La dernière nuit, le vent va tomber vers 4h du matin et s'oriente de manière à nous obliger à tirer des bords de largues (pour éviter de faire du vent arrière, plus lent car il y a moins de vent apparent). Notre vitesse chutte un peu, comment expliquer aux enfants que finalement on va arriver à midi ?! Finalement, nous arriverons à dix heures du matin. Tous l'équipage est super content d'arriver, l'île de Porto Santo est magnifique au levé du soleil, cette traversée aura été assez rapide, 490 milles nautiques et 70 heures (7 nœuds de moyenne).
On peut mouiller dans le port mais il y a déjà beaucoup de monde et après une tentative ratée, nous décidons d'aller mouiller devant la plage où la houle fait rouler un peu le bateau, mais rien à voir comparer à ce qu'on a eu durant cette traversée. Malgré le temps couvert et les rafales de vent à 25 nœuds, tout l'équipage saute du bateau pour profiter de l'eau à 25 °C, ça y est, ça ressemble vraiment au Sud !! C'est, sûr, on est trop bien ici, on va se poser quelques jours.
Il fait bon vivre à Porto Santo. Il fait chaud, l'eau est bonne, la plage de sable fin est super pour les enfants, c'est un tout petit village où l'on fait de super rencontres. On restera 10 jours, nous avons bien profité entre plages, ballades et randos, une escale au top. C'est ici également que nous ferons la peinture traditionnelle sur les quais, comme tous les autres équipages qui sont partis avant nous pour un grand voyage.
L'étape suivante est Madère. La météo annonce 2-3 jours de vent assez musclés. On réserve une marina car il n'y a pas de mouillage vraiment abrité, surtout quand les alizés sont bien soutenus. Nous arrivons à avoir une place à la marina de Quinta do Lorde, à l'extrême Est de l'île. C'est proche, 4-5 heures de navigation au portant. Sur le trajet, on a vu plusieurs baleines en arrivant à la Punta San Lorenzo.
On est resté une semaine dans cette marina où on a loué une super Fiat Panda pour aller explorer l’île :
- La Punta san Lorenzo,
- La Levada de Caniçal,
- Le Pico Ruvo.
On en a profité pour faire des petites réparations et notamment un renfort pour la fixation de la poutre avant qui montrait des signes de faiblesses depuis plusieurs jours. Un grand merci à Seb d’Escapade qui nous a filé un bon coup de main pour traiter le dossier !
On s’est ensuite dirigé vers l’Ouest de l’île, dans la marina de Calheta. Sur le trajet, spectacle assuré avec les plus hautes falaises d’Europe, les villages et jardins perchés à flanc de montagne.
On est resté à Calheta 4 jours où on fera la ballade des « 25 fontes » et Jardim do Mar.
Et puis préparation pour la traversée jusqu’aux Canaries…
6 Commentaires
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Robert & Agathe du 31
Quand je pense à tout ce que jéreêêêm fait subir à sa famille pour réaliser SON rêve ! Un scandale ! Et le mec vomi jamais !
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Marie Agnes
Top contente de voir que toute La famille va bien . À très vite pour la suite des aventures!
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Marie HENAFF
Super résumé de votre traversée ! on a hâte de voir la suite bizz
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Adèle
C'est trop bien de voir les vidéos, on a trop envie d'y être! (Sauf le vomi ) salut
Florian
S: "c'était horrible" / J: "c'était un pur bonheur" - Excellent ! Bravo à tout l'équipage, ça fait plaisir de vous voir, bises